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Les petites écoles du Québec, une misère !

De temps à autres, les journaux font écho aux propos des inspecteurs d’école dans leurs rapports au Surintendant. Tour d’horizon.

F.-X. Béland dans Trois-Rivières, Saint-Maurice et Maskinongé : Le mobilier scolaire laisse, en général, beaucoup à désirer.

J. E. Belcourt dans Nicolet et Yamaska : Les causes qui paralysent les progrès sont à peu près les mêmes chaque année : 1) Présence irrégulière des enfants à l’école, surtout dans les nouvelles paroisses, où tous les parents n’ont pas les moyens de conduire leurs enfants à l’école pendant les saisons de l’automne et de l’hiver. 2) Insouciance et inexpérience de quelques institutrices engagées sans diplôme ou à vil prix. […] Les enfants n’apprennent rien de bon à une mauvaise école, et le temps pour eux de s’instruire passe.

M. L. Bergeron dans Drummond et Arthabaska : Sous le rapport matériel, mes écoles présentent un grand nombre de défauts; comme mes bulletins le constatent, quelques-unes sont dans un pitoyable état. […] L’hygiène est une matière beaucoup trop négligée; elle est même complètement ignorée chez un très grand nombre de commissions scolaire.

J. M. Côté dans Bonaventure : Les institutrices les mieux qualifiées abandonnent l’enseignement, soit qu’elle se marient ou qu’elles dédaignent le trop maigre salaire de $100 qu’on leur offre pour une année scolaire de labeurs et de fatigue.

B. Lippens dans Beauharnois et Châteauguay : Il est assez étrange que l’on trouve le meilleur mobilier dans les écoles des municipalités les plus pauvres, à de rares exceptions près, et que les localités les plus riches cherchent par différents moyens à retarder les améliorations nécessaires […] Dans les deux tiers des écoles, les tableaux noirs sont insuffisants ou en mauvais état. Quant aux salles de classe, il y en a encore plus de la moitié qui n’ont pas le volume d’air par élève exigé par la loi. […] Trois institutrices ont, en désespoir de cause, abandonné la classe au milieu de l’année, et je crois qu’elles étaient moins à blâmer que les parents, qui avaient rendu la discipline impossible en prenant la part des enfants.

N. Nausot dans Témiscouata : Trois écoles n’ont pu fonctionner faute d’institutrices pour les diriger. Mon avis est que si l’on offrait un salaire suffisant pour vivre d’une manière simplement convenable, les institutrices diplômées seraient moins rares, c’est-à-dire qu’on les verrait se livrer en plus grand nombre à l’enseignement. Le prix de toutes les choses de première nécessité pour vivre s’élève sans cesse et le salaire reste le même partout. Si une institutrice fait le sacrifice de s’éloigner de sa famille pour vivre et se dévouer à l’éducation et à l’instruction des enfants d’une municipalité plus ou moins enfoncée dans la forêt, il faut toujours que l’on sache reconnaître son dévouement et lui donner, en retour du bien appréciable qu’elle fait à la municipalité, une compensation qui lui permettra de vivre un peu en dehors de l’indigence. […] Dans un très grand nombre de maisons d’écoles, les enfants ruinent leur santé en respirant pendant environ cinq heures par jour un air insuffisant vu l’exiguïté des salles de classe. Et que dire de la vue qui s’altère également par manque ou par mauvaise disposition de la lumière.

 

Le Canada (Montréal), 14 mars 1905.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Rita Bergeron #

    Ma mère Pierrette Beauchesne a quitté son foyer dans le Cournoyer à Bécancour pour
    enseigner à des jeunes du rang du Lac à Précieux-sang parmi ces jeunes quelques uns étaient à peine plus vieux que L,institutrice, un jour pour les occuper elle demanda à un plus récalcitrant s’il pouvait scier un manche à balai en petit bouts de plus ou moins vingt quatre pouces, elle nous racontait ce truc en riant le jeune après avoir exécuter sa tache , elle en profitait pour lui montrer qu’il devait écouter les directives en lui assenant quelques coups sur les mains avec. Ce récalcitrant était un voisin de on enfance. Pierrette habitait chez l’habitant voisin de al petite école et cet habitant était mon grand-père Dénéri Bergeron, qui avait un fils de l’âge a intéresser Pierrette, et à partir de 1953 elle débuta sa petite famille de sept garçons et 4 filles qui ont tous garndis voisin de la petite école du dans du lac

    14 mars 2017
  2. Jean Provencher #

    Merci, chère madame Rita, des couleurs de toute cette vie d’autrefois.

    14 mars 2017

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