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Relire des livres de sagesse des années 1970 montre parfois qu’il ne fallait vraiment pas tout prendre pour vérité

L’agronome, biologiste et écologue français René Dubos (1901-1982), qui aurait donc eu 116 ans voilà trois semaines, écrit dans son essai Choisir d’être humain (Paris, Denoël, 1974, p. 44) :

Les abeilles et autres insectes ont un mécanisme de communication extrêmement précis, mais tellement fixe qu’il limite toute possibilité d’adaptation de leur comportement et de leur créativité.

O la la que ce discours est dépassé ! De reprendre ces mots, on ferait rire de soi. Nous ne baignons vraiment plus dans de pareilles croyances. Bien au contraire, sur tous les continents, des chercheurs travaillent à identifier, même chez de tous petits êtres vivants, y compris chez les plantes, les arbres, des comportements auxquels nous n’avions jamais cru, si fiers étions-nous de notre grosse tête d’humain.

Exemple. Vous gagnerez à lire l’article de Nathaniel Herzberg, Les bourdons apprennent à jouer au ballon, dans le cahier « Science et médecine » du quotidien Le Monde, édition du 1er mars 2017. Moi qui aime tellement le bourdon, à la vie calme, tout à son affaire, précieux pour la suite du monde, ça me rend fort heureux.

Désormais, nous savons que le vivant, quel qu’il soit, est capable d’établir des rapports, de faire des relations, et même de nous observer, nous, dans nos comportements. Et ce faisant — ô bonheur — nous allons vers moins de prétention, plus d’humilité devant tout ce qui nous entoure, et un plus grand respect, espérons-le, de toutes ces manifestations. Il nous faudra reconnaître, à titre d’exemples, que la mouche domestique, par exemple, la Coccinelle asiatique et maintenant le Dindon sauvage ont leur place, comme nous.

Et sur ce site, nous avons créé, quelques amis, une catégorie — Les portes — pour justement montrer que tout vivant, mais vraiment tout vivant, est tout près de nous, et qu’à l’occasion nous pouvons, dans le calme et le silence, arriver à ouvrir une porte nous donnant accès à lui.

Allez-y doucement, très doucement. Laissez-vous observer par un insecte, l’été Nous intriguons les sauterelles, les papillons et les libellules, je vous dis. Voyez.

Et ce billet sur le bourdon chez moi.

L’acharné bourdon

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