Que serait-il donc arrivé sans le grand-père Noé ?
J’aime me reposer dans ce bijou de naïveté de M. de Marlès publié d’abord en 1847. L’auteur nous explique « les cent merveilles de la nature ».
Il nous livre, par exemple, deux pages sur les fossiles et termine son propos ainsi :
Que la terre tout entière ait été couverte par les eaux de la mer, c’est un fait dont tous les géologues conviennent.
La découverte de fossiles appartenant à des espèces qui ne se retrouvent plus a conduit à une autre conséquence : c’est que la catastrophe qui les fit périr est antérieure au déluge de Noé, puisque les espèces de tous les animaux qui existaient à cette époque furent sauvées de cette inondation universelle.
Un autre fait bien certain, c’est que parmi tous les fossiles qu’on a découverts, il ne s’est pas trouvé trace d’un seul être humain ; de sorte qu’on doit penser que cette catastrophe fut même antérieure à la création de l’homme.
M. de Marlès, Les cent merveilles de la nature, Tours, Alfred Mame et Fils, 9e édition, 1866.