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Une caractéristique du comportement de l’âne

Sur mon chemin, j’ai vu la première fois trois ânes par un beau dimanche d’octobre 2015. Dans les jours qui ont suivi, j’écrivais que nous allions apprendre ensemble ce qu’est l’âne, nous qui avons plutôt fait le choix d’une bête aux longues pattes qui tire plutôt que de porter, le cheval.

Voici une des manières de vivre des ânes à laquelle ils sont toujours fidèles : jamais, même empressés, ils ne s’approchent de façon désordonnée où ils se poussailleraient. Le premier qui ouvre la marche — et personne n’a priorité pour ce faire (l’ancienneté ne joue pas) — est suivi dans un ordre tout à fait respecté par les deux autres. À la queue leu leu. Et de manière impeccable.

Ici, Tom, étant déjà rendu à la barrière, on voit s’approcher Aramis et son père.

Et jamais personne ne s’impatiente de la place de l’autre dans cette marche. Le jour suivant, ça peut être tout autre. Tom accepte d’être dernier.

Il m’arrive de penser que l’âne a une si longue histoire qu’il est passé le temps où il pouvait s’impatienter d’un décorum semblable. La vie est ainsi, la vie est ainsi. Probablement une certaine sagesse lui est-elle venue à tant traverser des temps difficiles, lui si souvent le mal aimé des humains ? Sans doute est-il arrivé à mettre en retrait une partie de lui-même pour la protéger des diverses vicissitudes.

Cette belle bête est fascinante.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. denys neron #

    rmarquablement intéressant! merci

    18 février 2017
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, cher Denys.

    18 février 2017
  3. Andrée Gendreau #

    Il ne faut pas oublier que les ânes, dans leur humilité et leur constance ont entretenu des rapports affectifs privilégiés avec les humains, tout comme les chevaux,les chats, les chiens et sans doute d’autres animaux ,pensons aux chameaux, ce qui leur a sans doute permis de developper une affectivité et une psychologie (mais oui) particulières, développées Au fil des siècles,des attachements et, sans doute, malheureusement, des souffrances et des abandons…. Ils ont certainement conservé des spécificités qui les distinguent de nos amis chats,chiens et chevaux, ce qui les rend uniques et si attachants ….Tu es chanceux, Jean d’avoir le privilège de créer des liens avec de telles bêtes. Ils t’apportent sans doute autant a toi que ce que tu leur donne:bel échange!

    20 février 2017
  4. Jean Provencher #

    Ces belles bêtes m’apportent beaucoup, chère Andrée.

    20 février 2017

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