Encore une croisière du Pilot sur le Saint-Laurent, plutôt qu’une simple traversée Québec-Lévis !
Pas facile, en hiver, d’être capitaine d’un traversier dont les moteurs sont faiblards. Et les grands vents n’aident pas.
Le fort vent du Nord-Est qui sévit depuis hier soir empêche les bateaux traversiers de faire leurs voyages aux heures régulières.
Le fort courant et l’amoncellement de glace rendent la navigation impossible. Les capitaines de bateaux sont obligés de guetter des éclaircies pour tenter la traversée.
Malgré cela, le Pilot, en arrivant au quai, s’est vu emporter par la glace et le courant, et à midi il descendit vers l’île d’Orléans.
Le Polaris a failli suivre la même route, mais, après de grands efforts, a pu accoster au quai de Québec.
Avec le mouvement de la marée, le service a été plus régulier et le Pilot a pu revenir pour débarquer ses passagers.
Le Quotidien (Lévis), 11 janvier 1895.
L’histoire du Pilot est bien connue à Québec en 1900. Si le temps est mauvais, que vous vous présentez au quai pour traverser sur l’autre rive, et que le Pilot est en service, il peut vous arriver que vous partiez en croisière. Et le cellulaire n’existe pas pour prévenir les siens que vous serez un brin en retard pour souper… ou pour coucher.
L’image du Pilot provient de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds J. E. Livernois, Photo-reportages édités, cote : P560,S1,P439.