L’onagre et l’Âne sauvage d’Asie
Chez moi, vit l’onagre, une plante indigène étonnante. Elle fleurit de juin à la mi-octobre. Et, tout en faisant ses fleurs, la nuit, semble-t-il, elle se prépare aux mois de courte lumière de l’autre moitié du calendrier. Si bien qu’en octobre, au moment où la tige maîtresse est desséchée, elle arrive encore à produire ses magnifiques fleurs jaunes. Surplus d’énergie tout au bout de ses rameaux. C’est là, cependant, le chant du cygne de la période des fleurs.
Par la suite, solide, elle peut affronter tous les temps, des forts vents jusqu’aux grandes poudreries d’hiver. Rien ne lui chaut. Que de l’apercevoir dans les grands froids réjouit. Selon Marie-Victorin (Flore laurentienne, 1964), son nom générique signifie : âne sauvage.
Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey (Paris, 1998), dit que le mot masculin onagre serait apparu sous la forme onager, vers 1119, puis onagre, vers 1268. Il viendrait du latin, onager (Plaute), signifiant «âne sauvage» et «machine de guerre», lui-même emprunté au grec onagros de même sens. «Le même mot, sous la forme onagra (1615) puis onagre (1778) désigne une plante également dite populairement herbe aux ânes.»
À l’autre bout du monde, vit l’Âne sauvage d’Asie, aussi nommé l’onagre ou l’hémione, que l’on dit répandu autrefois de la Palestine à la Chine. Mais son sort est malheureusement en balance. La page Wikipédia à son sujet dit : «À l’exception de la Mongolie, et dans une moindre mesure de l’Inde du Nord, les populations sont peu importantes, et considérées comme être menacées».
La photographie de l’Âne sauvage d’Asie, prise par Hans-Peter Scholz, apparaît sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.