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En 1885, le journal Le Travailleur, de Worcester, s’alarme de la qualité du français des Québécois qui prennent souche en Nouvelle-Angleterre

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La langue française ! ! combien nous la sacrifions à l’anglais ! ! !

Nos filles ne parlent que l’anglais, et hélas ! des femmes canadiennes se croient à la mode en reniant leur langue et en ne parlant que l’anglais à leurs enfants ! ! !

Nos couvents qui sont appelés à former des Canadiennes enseignent trop d’anglais. Dans l’intérieur de son ménage, la femme canadienne ne se servira que de la langue anglaise au point de vue des intérêts de la famille, mais, si elle sait mieux sa propre langue, les enfants parleront français et en bon français.

Enseignons aux garçons beaucoup d’anglais et beaucoup de français, enseignons aux filles peu d’Anglais et beaucoup, beaucoup le français, autrement la langue maternelle des Français-Canadiens aux Etats-Unis sera la langue anglaise.

 

Texte du journal Le Travailleur, de Worcester, cité par Le Canadien (Québec) à la une du 9 septembre 1885.

La photographie de la ville de Worcester vers 1905 apparaît dans la chronologie en langue anglaise consacrée à ce lieu du Massachusetts.

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