Skip to content

On ne peut qu’aimer la maison, c’est certain

maison enneigee

L’automne vient bientôt et la maison — elle est là, nous le savons, — remonte à tellement loin. C’est incroyable lorsqu’on y pense. Y pense-t-on même parfois ?

La maison, c’est le salut, le pouce dans la bouche, recroquevillé, ou heureux de savoir qu’au loin nos êtres chers se portent à merveille, ou lieu de prendre plaisir à cheminer en pensée, en lecture ou avec des amis chers en ce temps du jour.

Voici quelques lignes seulement d’un bien agréable texte que Gaston Bachelard nous offre sur le nid.

Il est d’ailleurs très frappant que même dans la maison la plus claire la conscience du bien-être appelle les comparaisons de l’animal en ses refuges. Le peintre Vlaminck vivant dans sa maison tranquille écrit : «Le bien-être que j’éprouve devant le feu, quand le mauvais temps fait rage, est tout animal. Le rat dans son trou, le lapin dans son terrier, la vache dans l’étable doivent être heureux comme je le suis.»

Ainsi le bien-être nous rend à la primitivité du refuge. Physiquement, l’être qui reçoit le sentiment du refuge se resserre sur soi-même, se blottit, se retire, se cache, se musse. En cherchant dans les richesses du vocabulaire tous les verbes qui diraient toutes les dynamiques de la retraite, on trouverait des images du mouvement animal, des mouvements de repli qui sont inscrits dans les muscles. […]

Quelle somme d’êtres animaux il y a dans l’être de l’homme ! […]

Avec le nid, avec la coquille surtout, nous trouverons tout un lot d’images que nous allons essayer de caractériser comme images premières, comme images qui sollicitent en nous une primitivité.

 

Ainsi Gaston Bachelard annonce-t-il le contenu de son chapitre consacré au nid dans son ouvrage La poétique de l’espace (Paris, Quadrige PUF, 2004).

Contribution à une histoire de la domestication.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS