Et puis, sur ma route, vint une lama
Nos routes sont «impossibles».
Rosie, son nom. Camélidée domestique d’Amérique du Sud, dit-on. Cousine des chameaux du désert donc. Crache-t-elle comme dans Tintin, je l’ignore.
Chose certaine, il sera difficile de la visiter, bien loin de la route, protégée elle est. Mais je la comprends, elle a son quant-à-soi. Voyez-lui la tête.
Mais davantage, elle porte un petit à naître. Elle est seule dans sa «brousse» — la gestation dure 11 mois — et je suis certain qu’il lui arrive, parfois, de penser à ce rejeton. Bien belle, elle est de ce côté-ci de la vie.
Cuvier l’avait dit d’un genre inférieur. Pauvre mec, voyez-la, fière.
La gardienne me dit qu’elle raffole des feuilles de pissenlit. Une plante, me semble bien, venue d’Europe !
Voici Rosie heureuse de l’apport étranger.
J’aime savoir que nous ne sommes pas très loin de ces belles bêtes.
Et que nous avons en partage notre sort. Voisins, sommes-nous.