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La variété des «tourbillons» au Québec

mefaits dun cyclone champlain

J’ignore complètement qui signe des chroniques «scientifiques» à Québec sous le nom de « M. V. d.Eu » en 1883.

Dans le quotidien Le Canadien du 14 mai 1883, il cause des vents québécois et s’arrête aussi aux «mouvements de l’air» hors de l’ordinaire.

À part ces vents réguliers qui soufflent ainsi plus ou moins longtemps dans la même direction, il existe encore d’autres mouvements de l’air tout à fait différents. Ce sont ceux qu’on désigne sous le nom de tourbillons, d’ouragans, de cyclones, de tornados, etc.

Les masses d’air qu’ils affectent tournent sur elles-mêmes, d’une manière absolument semblable aux remous que l’on voit dans les cours d’eau ou encore aux sorcières qui se produisent souvent en été dans une atmosphère en apparence très calme.

À part leur mouvement de rotation, les tourbillons ont aussi un mouvement de translation dont la rapidité varie suivant une loi encore mal connue.

Les dimensions de ses tourbillons sont réellement énormes. Pendant que les sorcières, qui soulèvent la poussière de nos rues, ne dépassent pas quelques pieds en diamètre, le même tourbillon couvre quelquefois toute la surface d’un pays.

C’est près du centre que l’air est animé d’un mouvement de giration plus rapide. Cependant au centre même tout est calme. À mesure qu’on s’éloigne de cette zone centrale, le vent, qui est d’abord d’une extrême violence, devient de moins en moins fort.

Dans l’hémisphère nord, ces perturbations se déplacent de l’ouest vers l’est, ou plutôt du sud-ouest vers le nord-est.

Par rapport à nous, le centre de ces tempêtes suit une ligne qui se confond avec la direction du fleuve St-Laurent ou lui est sensiblement parallèle.

C’est à des tourbillons de cette nature que nous devons la plupart de nos grandes tempêtes et de nos mauvais temps ordinaires. Les orages électriques de l’été ont d’autres causes.

 

La photographie des méfaits d’un cyclone sur des bâtiments de ferme du comté de Champlain, prise par Neuville Bazin en 1945, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec, Documents iconographiques, cote : E6,S7,SS1,P26084.

En règle générale, il est vrai que les sorcières sont banales et ont une courte vie. Mais, parfois, elles peuvent être violentes. Voyez l’effet qu’elles produisent en juillet 1890, ainsi qu’en août 1890.

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