Pour vivre sainement, la nécessité de la gentillesse, de la bonté, de l’empathie
Voilà bien plus de 40 ans que je trouve que le journal Le Monde (Paris) nous offre souvent des écrits, des réflexions qui paraissent nulle part ailleurs dans la presse non spécialisée.
Voyez, par exemple, en ce moment, une entrevue avec le psychiatre Christophe André. La journaliste Pascale Krémer lui pose toute une série de questions, dont celle-ci :
— Vous valorisez la gentillesse, la bienveillance, la bonté, l’empathie. De quoi susciter les sarcasmes ?
Et André de répondre :
— Moins qu’auparavant, je perçois un infléchissement. Nous avons touché les limites du système. La société de consommation, de performance, d’égoïsme s’effondre. Nous redécouvrons les vertus de l’altruisme, de la compassion, de la solidarité, de la douceur. Comme si nous avions l’intuition que sans cela, nous sommes cuits. Avec les attentats, les gens se sont rendu compte des vertus de la solidarité. La parole sur la gentillesse se libère.
J’ai toujours été persuadé que c’était une vertu immense. La seule façon comme psychiatre comportementaliste, d’obtenir de mes patients des efforts douloureux. Quand j’enseignais en fac de médecine, j’apprenais aux étudiants à se lever à l’arrivée du patient, à sourire, dire bonjour gentiment, regarder dans les yeux. C’était nouveau pour eux ! Les gens qui viennent à nous souffrent, ils ont peur qu’on ne puisse pas les aider. Ils doivent instantanément percevoir une bienveillance. Nous avons un besoin biologique de gentillesse. Elle fait du bien à notre corps, le détend, là où l’indifférence ou l’hostilité le crispent. C’est un signe fort !
J’arrive d’un séjour de plus d’une semaine (du 4 au 11 janvier) à l’hôpital, après avoir tombé dans mon stationnement près de ma voiture (fracture de la hanche). Jouissant d’une bonne santé, je n’ai jamais été admise à l’hôpital auparavant. Ce fut donc pour moi, toute une expérience.
Votre texte rejoint donc mes réflexions sur le personnel soignant lors de mon séjour. Leur professionnalisme, leur bonté, leur gentillesse m’ont grandement aidé à passer à travers cette épreuve. Oh oui, la gentillesse fait du bien, je peux vous l’affirmer en toute connaissance de cause; plus de bien que les médicaments.
Merci beaucoup, Belle Acadienne, de ce témoignage précieux. On n’a souvent pas idée que pareil comportement est précieux. Personnellement, quand j’ai eu besoin de l’hôpital ou du CLSC, j’ai toujours pu remarquer ce que Vous nous dites. Grand merci de le souligner.
Et bon rétablissement !
Mon commentaire ira dans le même sens que vous, car peu avant Noël, j’ai passé 4 jours à l’hôpital de Ste-Agathe-des-Monts,, et j’ai été aux petits soins. Personnel bienveillant, patient, gentil. Cela m’a presque fait oublier la nourriture qui elle, n’a pas changé malheureusement au fil des ans et n’est toujours pas mangeable…
Merci pour votre publication, M. Provencher.
Et merci beaucoup à Vous, Monsieur Senécal, pour ce précieux témoignage.