Qu’est-il arrivé à ce Roselin pourpré ?
Il passe de longs moments absolument immobile sur ce perchoir, au moins une heure et demie. Ébouriffé. Et la tête dans les plumes. Aucun oiseau ne l’importune. Au contraire, on a du respect pour lui, dirait-on. On ne convoite jamais son perchoir.
Lorsqu’il prend une rare graine de tournesol, il la mâchouille, peine à la déshabiller. On dirait une tache rouge sur le côté, et qui sait peut-être sous la gorge.
A-t-il été victime d’une attaque quelconque ? Peut-être d’un petit faucon, d’une pie-grièche ? Chose certaine, il n’y a aucune trace de bêtes à quatre pattes aux alentours, la neige le dit bien. Sauf celles des écureuils. Mais ceux-ci ne s’en sont jamais pris aux oiseaux.
Qu’est-il donc advenu ? Manifestement, l’oiseau est affaibli. Je n’ose l’approcher davantage pour l’examiner de crainte de l’obliger à une dépense d’énergie pour déguerpir.