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La bardane comme remède

Quienbin, bardane

La Bardane, qu’elle soit mineure ou majeure, a souvent mauvaise réputation.

Dans Flore laurentienne, par exemple, Marie-Victorin écrit «ce sont des mauvaises herbes si encombrantes et si gênantes qu’on ne saurait les tolérer nulle part». Elle est détestée aussi à cause de ses bractées à crochets qui s’accrochent à tout. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme «quien bin» dans la région de Charlevoix.

Mais La Patrie du 2 janvier 1903 dit qu’elle peut avoir sa place dans la pharmacopée populaire.

Tout le monde connaît cette plante à grandes feuilles vert foncé dessus, blanchâtres et un peu cotonneuses en dessous. Ses fleurs surtout sont bien connues pour s’attacher à tous les objets qu’elles rencontrent, elles sont d’un rouge violacé. On peut employer la racine et les feuilles. Sa propriété spécialement sudorifique fait employer la bardane dans les malaises de la peau.

Des lotions faites avec une décoction de feuilles de bardane ont la propriété d’apaiser la démangeaison dartreuse et autres maladies de la peau.

Les racines de la bardane est un rénovateur du sang qui vaut autant et peut-être mieux que la salsepareille. Son usage n’est pas seulement prescrit pour les animaux mais aussi pour nous qui pouvons l’employer avec avantage.

Une demi à une once de racine de bardane dans une chopine d’eau en fait une décoction qui n’est pas désagréable à boire. Cette dose doit être augmentée de 10 fois cette quantité dans la même quantité d’eau, quand c’est pour un animal.

Les feuilles de bardane, placées sur la tête de façon à ce que le revers porte sur le front, calment les maux de tête. Pour provoquer la transpiration aux pieds dans les affections catarrhales, il est bon de les envelopper avec de larges feuilles de bardane.

En faire aussi l’application sur la poitrine et entre les épaules dans les maladies des voies respiratoires donne d’excellents résultats.

Pour guérir les ulcères, une préparation de suc de feuilles de bardane et d’huile d’olive obtient des succès surprenants.

 

La Patrie (Montréal), 2 janvier 1903.

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