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La bardane

Qui ne connaît pas la bardane ? Que ce soit la grande (Arctium lappa), ou la petite (Arctium minus), peu de caractéristiques les distinguent.

Ici, elle est en train de traverser l’hiver. On la dirait humble.

Mais elle est bien connue. On lui a donné tous les noms : rhubarbe du diable, tabac du diable, rapace, toques, artichaut, et encore [Marie-Victorin : 567]. Dans la région de Charlevoix, au nord-est de Québec, on y va aussi de quienbin.

Et elle n’est pas morte. Elle a tout avec elle pour la suite du monde. Elle est prête à sauter dans chaque train qui passe. Et elle en a les moyens.

Ses fruits, munis de bractées à crochets, peuvent tout agripper. Elle est du genre « Attendez-moi, je viens avec vous ! » On répète qu’elle a inspiré le créateur de la bande velcro.

Voyez ce mendiant qui l’a frôlée.

En d’autre temps, elle sait se faire belle et même plaire aux abeilles.

 

Marie-Victorin, Frère, Flore laurentienne, Éditions des Presses de l’Université de Montréal, 1964.

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