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Une sirène à New York

sirene de Boutet_de_Monvel

À l’occasion, au cours du dernier tiers du 19e siècle, il est question de sirène dans la presse. Ici, l’hebdomadaire montréalais L’Opinion publique, du 10 novembre 1881, cite un article du Courrier Journal de New York.

L’arrivée d’une sirène authentique dans notre port est la sensation du jour. Cet être moitié femme moitié poisson a été apporté de Panama par le steamer Netley Abbey. C’est un pêcheur indigène qui l’a capturé dans la baie d’Aspinwall, il y a deux mois, pendant une violente bourrasque. M. Groch, surintendant de la «Boston Ice Company» à Panama, a fait faire don de la sirène au capitaine Home, de l’Abbey, qui l’a courtoisement exhibée à beaucoup de savants et même d’ignorants.

Cette merveille des profondeurs est en parfait état de conservation. La tête et le corps d’une femme sont très distinctement marqués. La forme du visage, les yeux, le nez, la bouche, les dents, les cheveux, les bras et la poitrine sont exactement ceux de la femme. Les cheveux sont d’un blond pâle et ont plusieurs pouces de long. Les bras se terminent par des espèces de pattes pareilles aux serres de l’aigle.

De la ceinture en haut, le corps est tout à fait celui de la femme et, de la ceinture en bas, c’est celui du mulet commun de nos eaux, avec ses écailles, ses nageoires et sa queue.

Tous les vieux pêcheurs, amateurs ou de profession, avouent n’avoir jamais vu semblable poisson. Les savants qui l’ont vu sont sans dessus dessous et déclarent que, si la sirène est une créature fabuleuse, l’histoire naturelle n’offre pas de classification où l’on puisse ranger cet étrange animal.

 

L’illustration, un tableau de Louis-Maurice Boutet de Montvel (1865-1913), provient de la page Wikipédia consacré à la sirène.

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