Revoilà le printemps en septembre avancé !
La nouvelle provient de l’hebdomadaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Le Franco-Canadien, édition du 20 septembre 1889.
Nouvel été. Les grandes chaleurs que nous avons eues durant les derniers quinze jours ont singulièrement influencé la végétation. Les cerisiers sont en fleurs, et les prairies poussent un regain magnifique. Quelques cultivateurs ont mis en meule du trèfle et du mil de seconde fenaison.
À Yamachiche, un des peupliers qui ornent la résidence du Dr [et poète] Nérée Beauchemin [1850-1931] offre un intéressant phénomène. Cet arbre, que la gelée avait totalement dépouillé, est tout couvert de nouvelles feuilles. Ces secondes feuilles d’un beau vert tendre se développent avec une étonnante rapidité. C’est le printemps qui recommence.
Chez moi, le Groseillier à maquereau, qui remonte à l’époque d’une vieille dame qui l’avait planté, a toujours eu un comportement étonnant, attachant même, dirais-je, tellement il se montre original. Il est le premier arbuste à faire ses feuilles au printemps et le premier à les perdre à la fin de l’été. En ce moment, il est complètement dénudé, mais voilà qu’il propose soudain de toutes nouvelles feuilles !