«Préparation des cornichons»
À voir la fréquence et la variété des recettes pour la conservation des cornichons dans la presse québécoise d’autrefois, il, faut conclure qu’on aimait vraiment les cornichons.
Voici celle de l’hebdomadaire Le Nord, de Saint-Jérôme, du 11 septembre 1884 :
On choisit des cornichons petits et bien verts; on leur coupe la queue et on brosse un à un, on les met dans un linge blanc; on les saupoudre avec du sel fin et on les secoue pendant quelque temps pour multiplier les points de contact; ensuite on suspend le linge qui les contient pendant douze ou quinze heures.
Les cornichons perdent ainsi la moitié de leur eau de végétation et sont mieux disposés à absorber le vinaigre. On range les cornichons dans un vase en y ajoutant du piment, quelques oignons blancs et de l’ail. On verse sur le tout et à froid du bon vinaigre blanc; si le vinaigre ne paraît pas assez fort, on y ajoute un douzième d’eau-de-vie qui ne tarde pas à se convertir en vinaigre très énergique.
Les cornichons sont très verts et beaucoup plus fermes que ceux sur lesquels on verse à plusieurs reprises du vinaigre bouillant.