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Contribution à une histoire des Syriens à Montréal

drapeau syrienEn 1904, le pasteur de la communauté syrienne de Montréal lance un appel pour le soutien à une école primaire pour les jeunes Syriens de la métropole. La Patrie du 3 septembre 1904 lui fait écho.

Nous recevons la lettre suivante que nous publions avec plaisir. Le touchant appel qu’elle contient sera entendu de tous.

Monsieur le rédacteur,

Comme la colonie Syrienne de Montréal a jusqu’ici été privée de toute école pour l’instruction de ses enfants, je soussigné, Missionnaire apostolique et Pasteur des Syriens au Canada, comptant sur l’éminente charité du public canadien, résolu d’ouvrir le cinq septembre 1904 sur la rue Notre-Dame, No 1324, une école primaire pour enseigner aux enfants le français, l’anglais et l’arabe, la dernière étant leur langue maternelle.

La population de Montréal est intéressée à ce que les enfants deviennent des citoyens instruits et utiles, et la générosité dont elle a fait preuve à l’égard de toutes les nations, me donne lieu d’espérer que la nouvelle œuvre syrienne recevra tout l’encouragement qu’elle mérite.

J’aurai sans doute l’occasion de m’adresser plus directement aux citoyens de Montréal, car le besoin de secours se fait sentir d’ici de là.

Vous me permettez, Monsieur le rédacteur général, de me servir de votre journal pour faire appel à tous les sieurs généreux qui voudraient s’associer à cette belle œuvre. Ils auront part au bénéfice d’une messe qui se célèbrera chaque mois pour le repos de leurs défunts.

Dieu les récompensera au centuple sur la terre et leur donnera la couronne de gloire dans le séjour des bienheureux.

La colonie avec son pasteur, le Père Chamy, garderont pour leurs bienfaiteurs la plus sincère reconnaissance.

Veuillez, Monsieur, agréer l’expression de mes sentiments distingués.

Votre dévoué serviteur,

Père Chamy.

Pasteur apostolique des Syriens du Canada.

 

Le R. P. Chamy est bien connu à Montréal par sa charité et son dévouement pour les Syriens catholiques de Montréal. Depuis son arrivée ici, il n’a pas cessé un instant de travailler pour ses chers compatriotes.

Les Syriens lui doivent beaucoup et cet appel pour le soutien d’une école est une nouvelle preuve de l’intérêt qu’il porte.

 

Selon le site Facebook de la cathédrale Saint-Sauveur melkite de Montréal, rue de l’Acadie, le père Chamy fut accueilli à Montréal en novembre 1892. Il réunira les quelque 400 immigrants syriens de sa communauté et demeurera en fonction jusqu’en mai 1911, alors que le père Siméon Nasr, de retour du Liban, lui succèdera.

On trouvera à l’adresse suivante deux pages en PDF du journal La Presse du 4 avril 1992 sur les Syriens-Libanais du Québec.

Le drapeau syrien apparaît sur la page Wikipédia consacrée à la Syrie.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. Cécile Tawell #

    Peut-on retrouver les baptêmes réalisés par le père Chamy ?
    Il a baptisé mon grand-père entre 1900 et 1911.
    merci

    27 novembre 2017
  2. Jean Provencher #

    Chère Madame, je crois qu’il faudrait retrouver dans quelle paroisse montréalaise le père Chamy officiait, ce qui ne devrait pas être difficile, avec quelques coups de fil à mon avis. Et si vous retrouvez le nom de cette paroisse, vous n’auriez qu’à prendre rendez-vous pour consulter le ou les registres de baptême à l’époque où le père Chamy était ici.

    C’est une belle recherche à mener, qui peut vous apporter vraiment joie.

    Bonne chance, chère Madame Tawell.

    27 novembre 2017
  3. Cécile Tawell #

    J’ai en possession le baptistère de mon grand-père mais il y manque plein d’informations ayant plein de trous vu son grand âge, c’est pourquoi j’aimerais avoir les informations manquantes.
    Je me demande où sont rendus ces baptistères ?
    Le baptême a eu lieu au 369 Ste-Catherine Est òu résidait le père Pierre Chamy.
    merci et bonne journée

    27 novembre 2017
  4. Jean Provencher #

    C’est déjà une piste intéressante. Il faudrait maintenant trouver quelle est l’église et son presbytère le plus près. Si vous ne pouvez vous rendre à Montréal, demandez à une personne que vous connaissez bien d’aller y faire une petite recherche en lui donnant la date de l’événement. Ou téléphonez vous-même au presbytère pour savoir combien vous coûterait une petite recherche de leur part.

    Vous progressez déjà.

    27 novembre 2017

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