Un chant national

Le 24 juin 1880, on va tenir à Québec un grand ralliement de ceux qui parlent français en Amérique. Pour la circonstance, on croit qu’il faut un chant rassembleur. Le musicien Ernest Gagnon invite alors le compositeur Calixa Lavallée, qui demeure rue Couillard dans le Vieux-Québec, à mettre une musique sur un texte de l’avocat Adolphe-Basile Routhier.

C’est chose faite dès avril 1880. Le Canadien annonce le 19 avril 1880 :

Monsieur C. Lavallée a remis au président du comité de musique de la société St-Jean-Baptiste de Québec le manuscrit du chant national qu’il avait été prié d’écrire pour la fête du 24 juin prochain.

Le président du comité, M. Ernest Gagnon, a accepté officiellement l’œuvre de M. Lavallée, et il a été convenu avec l’auteur qu’elle ne serait chantée ou exécutée nulle part avant la solennité du 24 juin.

Les paroles du Chant National sont de l’honorable juge Routhier.

M. Arthur Lavigne doit faire graver le nouveau chant national et en faire faire un tirage de 6000 exemplaires, dont 5000 seront distribués gratuitement le jour de la St-Jean-Baptiste.

Des partitions pour harmonie ou fanfare seront aussi données aux corps de musique qui assisteront à la fête.

Ainsi est né l’O Canada, que nous avons évoqué à quelques reprises sur ce site.