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Les animaux en liberté

chevre unUn chroniqueur de Sorel, qui signe Coucou, est mécontent de voir les animaux se promener ça et là dans la ville. Il en veut, en particulier, aux porcs.

Ce matin, en cheminant, selon notre habitude, par les rues fréquentées de notre petite ville, nous signalions par-ci par-là les divers inconvénients que l’on trouve plus ou moins à chaque pas : boîtes ici, poteaux là, un trou ici, un glaçon là; mais le nombre d’animaux, vaches, moutons, cochons, etc., qui envahissent nos places, nous fit crier :

POLICE ! POLICE ! Depuis quelques temps, les rues et surtout les cours, voir même les jardins, sont infestés par une armée de cochons, à la mine la plus alarmante surtout pour ceux qui tiennent à conserver ce que la nature a départi de verdure, de petits arbres, de lingerie même; car ces brigands à poil hérissé ne reculent devant rien.

Et d’ailleurs, à part ces dommages petits en apparence, mais désastreux plus tard, n’est-ce pas une honte de voir ces errants de nuit et de jour tenir le haut du pavé dans une ville civilisée, fréquentée par un si grand nombre d’étrangers, qui ne peuvent avoir qu’une bien petite opinion du chef-lieu de notre District, à l’aspect des quadrupèdes en liberté qui ont tous et même plus de privilèges que les plus grands citoyens.

À l’œuvre ! Les autorités vont agir sévèrement et les propriétaires feront mieux :

De renvoyer l’animal dans la souille

Et le priver de respirer l’air qu’il souille.

 

Le Sorelois, 17 mars 1882.

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