Skip to content

Sucrier, voici de sages conseils pour vous

couple cueillant de leau derable

Ils font la une du bi-hebdomadaire Le Sorelois du 12 mars 1880. Je sais bien, avec les mois froids que nous vivons, nous sommes loin des premières coulées de sève. Mais, justement, vous aurez le temps de vous préparer.

Voici les règles à suivre pour ceux qui veulent fabriquer le sucre d’érable avec profit :

1) Ne faites jamais usage de gouttières qui ont goût de sûr ou qui sont exposées à le prendre.

2) N’employez jamais une personne inexpérimentée pour opérer l’entaillage de vos arbres : vos intérêts l’exigent.

3) Si vous voulez obtenir la plus grande quantité d’eau possible, il faut percer à environ un pouce de profondeur, non compris l’écorce, et mettre deux gouttières par arbre de taille ordinaire, et quatre pour les arbres très forts, dont deux de chaque côté, n’employant dans les deux cas que deux chaudières ou seaux.

4) Ne posez jamais vos chaudières sur le sol ou sur la neige, mais pendez-les à la gouttière, de manière que le vent ne puisse disperser l’eau qui coule. Ne faites jamais usage de clous.

5) Échaudez toujours vos chaudrons (ou seaux) avant de vous en servir.

6) Si vous employez des seaux en bois, peignez-les en dedans et en dehors; cette précaution les empêchera de s’imprégner de sève, ce qui amènerait une acidité contraire au sucre. D’ailleurs, cette peinture ne peut occasionner de dommage.

7) Il est avantageux de couvrir les seaux pour éviter qu’il y tombe de la pluie, de la neige, des insectes, des feuilles, etc., toutes choses qui augmentent les difficultés du travail et sont nuisibles à la couleur et au bon gout du sucre.

8) L’eau doit être évaporée aussitôt que possible, car elle est exposée à s’altérer dès qu’elle est sortie de l’arbre et qu’elle se trouve en contact avec l’air.

9) La disposition la plus convenable pour l’évaporation est une chaudière à fond plat, divisée transversalement par des cloisons qui servent à contrarier la circulation des jus. Ces cloisons laissent alternativement un passage pour le courant de l’eau qui arrive du côté du foyer et sort du côté opposé à l’état de sirop concentrée.

10) Il est de rigueur d’avoir du bois sec et une bonne bâtisse.

11) Pour collecter avantageusement le jus, on se sert d’un tonneau fixé sur un traîneau approprié. Les chemins sont tenus en bon ordre dans le bois pendant l’hiver afin de faciliter le travail au printemps.

 

La photographie de ce «couple cueillant de l’eau d’érable» prise par Omer Beaudoin en 1948 est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec, Documents iconographiques, cote : E6, S7, SS1, P62250.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS