Après les jaseurs, le Merle d’Amérique
Le 10 février, à Beauport, mon amie Christiane apercevait un merle tout au fond de son jardin. Ce matin, mon amie Solange, rue Crémazie, à Québec, en plein cœur de la ville, me fait parvenir cette photographie et l’accompagne de ce propos :
J’ai eu la surprise de ma vie lorsque j’ai aperçu hier un merle d’Amérique sur mon balcon, à –23 degrés celsius un 13 février. Il prenait un bain de soleil, gonflé à bloc appuyé sur une tige de vigne vierge. Je me suis empressée de le photographier avec mon cellulaire de l’intérieur de ma cuisine (la photo n’est pas très bonne et tu devras l’agrandir si tu veux voir quelque chose). Je l’ai ensuite revu manger les quelques fruits de vigne qui sont restés sur les plants à l’automne.
J’ai pensé à toi pour savoir si tu as déjà vu un merle à cette période de l’année. Il me semble que c’est tôt en saison. Habituellement on les aperçoit autour de la mi-mars ou fin-mars.
Pauvre petit……..il devait trouver que c’était pas chaud!!!
En effet, avec ce mois glacial que nous avons, il doit trouver ça froid, très froid. Chez moi, à ma campagne, chère Solange, je ne l’ai jamais aperçu avant la dernière semaine de mars. Ma date la plus hâtive est le 23 mars 1990. Tu trouveras ici, dans ce billet, mes dates d’arrivée du merle.
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Une heure plus tard, Solange m’écrit : Je viens tout juste de l’apercevoir encore sur mon balcon. Il est venu prendre son petit déjeuner (petits raisins de vigne vierge), et est venu me faire un petit coucou pour la St-Valentin.
Merci beaucoup, chère Solange. Bonne Saint-Valentin.
Cherchez-vous le merle sur la photographie ? Vous l’apercevez à droite entre deux barreaux métalliques, de couleur orangée.
J’ai moi aussi observé deux merles au parc Cartier-Brébeuf il y a deux semaines. Très grand étonnement de ma part. À chaque année, je note moi aussi mon premier merle du printemps, cette année est un véritable record! Le printemps ne semble pourtant pas à nos portes…
Tout cela est bien étrange, chère Vous. Chez moi à ma campagne, je crains d’avoir perdu toutes mes tourterelles tristes. J’en avais au moins une douzaine à la fin de décembre, peut-être quinze. Un rapace est venu m’en chercher trois. Mais les autres ? Toutes disparues depuis deux semaines. Je crains fort qu’elles soient mortes de froid avec les nuits glaciales que nous connaissons. L’Étourneau sansonnet doit aussi trouver ces nuits insupportables. Je parle de ces deux espèces que j’ai trouvées mortes de froid dans mon livre Un Citadin à la campagne.
Mais peut-être qu’il y a moins à craindre pour le merle s’il arrive à trouver des arbres à fruits.
Cher Monsieur Jean, ne soyez pas triste, vos tourterelles ne sont peut-être pas mortes de froid. Chez moi (à Sherbrooke), j’ai perdu les miennes à la fin de l’automne. Or, voici que depuis deux semaines il y en a cinq qui picorent sous mes mangeoires à tournesol. Vos tourterelles ont eu la bougeotte, elles sont parties ailleurs.
Je vous quitte, car je vais braver le froid en ski de fond à la base de plein air non loin de chez moi.
Merci de m’encourager, cher Monsieur Lépine. Mais j’en ai trouvées mortes de froid chez moi après des nuits pareilles, des nuits de moins 30, moins 33. Comme des étourneaux d’ailleurs.
Effectivement très étrange d’observer des Merles à ce temps-ci.
Votre ami Paul a raison. Depuis l’arrivé en très grand nombre des Sizerins à tête rouge, mes Chardonnerets m’ont délaissé, ils étaient si nombreux. Où sont-ils tous partis ? Cela me rend triste de ne plus les voir et d’entendre leurs pépiements.
Deux consolations: le 10, un Vacher à tête brune mâle accompagné d’une femelle, puis le 12, un Junco ardoisé bien seul sous le grand sapin !
Cet hiver est assurément très difficile pour toutes ces petites bêtes que nous aimons tant. C’est une chance que nous sommes là pour leur assurer une bonne nutrition.
Il faut laisser ces variations à la nature, chère Nicole. Et demeurons là à les accompagner, ma foi.
Lors d’une marche dans le parc linéaire de la St Charles, ma copine et moi avons aussi vu un beau merle le 14 février (samedi) et nous avions de la difficulté à le croire.
Ô merci, cher Renaud. Vraiment le merle semble être là déjà !