Le somptueux Satyre ocellé
Ce papillon, de velours, dirait-on, ne connaît qu’une génération par été, entre la mi-juin et le début de septembre. Il est plus abondant en juillet. Au Canada, on le retrouve depuis l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse jusque dans l’est de l’Alberta.
Dans son guide d’identification (Les Papillons du Québec, Broquet, 2011, p. 186), l’entomologiste Louis Handfield dit que le Satyre ocellé (Satyrodes eurydice, Eyed Brown ou Marsh Eyed Brown) est commun dans ma région.
«Habite exclusivement les prés marécageux ouverts, ensoleillés et dégagés. Il ne vole que très peu, près du sol surtout et au-dessus du Carex, se rencontrant plus souvent qu’autrement posé dans les hautes herbes humides, car les fleurs ne semblent pas l’intéresser beaucoup. Son vol est d’ailleurs peu vigoureux et il parcourt généralement de courtes distances lorsqu’il est dérangé. Il ne s’éloigne presque jamais de son habitat. […] Aime les fruits fermentés. Vient à la miellée. La chenille se nourrit de jour, surtout tôt le matin. Eurydice : Dryade, épouse d’Orphée, d’une beauté remarquable, décédée des suites d’une morsure de serpent; Orphée descendit aux Enfers pour la ramener, mais sans succès.»
Voilà, dans la dernière phrase de Handfield, d’où vient l’origine de du nom latin qu’on lui a donné.
Mais qu’il est beau, mais qu’il est beau ! Toutes ces photos sont vôtres ? Si oui, béni des dieux de la nature êtes-vous !
Chère Esther, c’est le milieu qui s’est bâti ainsi au fil des nombreuses années. Moi, fort chanceux, j’ai regardé la vie prendre toutes les couleurs.