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Au sujet des volcans, c’est le plein mystère !

On ignore à peu près tout des volcans en 1886. Voyez cet article de l’hebdomadaire Le Monde illustré du 24 juillet 1886, «Les éruptions volcaniques». Manifestement, nous sommes «perdus». D’ailleurs on ne s’en cache pas.

Il n’y a pas de relations directes entre le centre du globe et sa surface. On ne sait même pas si, en réalité, le centre de la terre est à l’état de masse fondue liquide. La vérité est que la cause réelle des éruptions volcaniques nous est encore inconnue. On croit que, dans les assises terrestres, il existe, à des profondeurs plus ou moins grandes, des matières susceptibles de réagir chimiquement les unes sur les autres. Ces substances forment des gaz et des vapeurs dont la tension devient énorme. Les vapeurs brisent les roches superposées, soulèvent la masse et se font jour à la surface.

Les matières fondues dans ce creuset souterrain, soulevées par la pression des gaz, arrivent elles-mêmes à la surface et forment ce que nous appelons des laves. On pense ainsi que l’eau des mers filtre à travers les terres et finit par entrer en contact avec les matériaux de l’intérieur de la croûte terrestre.

L’eau agit chimiquement à très haute température et joint sa vapeur à celle des gaz engendrés pour augmenter la tension énorme de ces fluides emmagasinés. On a, en effet, observé que les volcans en activité se trouvaient au voisinage de la mer, et on observe parmi les matières rejetées par les cratères des quantités appréciables de sels matins, plus ou moins altérés dans leur composition. La participation de l’eau de mer à l’activité volcanique paraît démontrée à beaucoup de géologues. Sur 139 volcans qui ont eut des éruptions depuis le milieu du siècle passé, 98 sont des volcans insulaires, d’autres sont presque tous situés près des côtes

 

Un fatras. Et l’article continue. Mais arrêtons. Allez, sans blague, ne nous racontons pas d’histoire ! Ne perdons pas notre temps ! Le rédacteur de ce texte non signé est perdu. Vraiment, nous ne savons à peu près rien encore des volcans et ce n’est qu’au 20e siècle que la vulcanologie se développera. Ça prendra d’abord Alfred Wegener en 1912, avec sa notion de dérive des continents, pour nous mettre sur des pistes importantes, y compris sur celles des tremblements de terre d’ailleurs. Car volcan et tremblement de terre sont cousins.

L’illustration est tirée de l’ouvrage de Louis Cousin-Despréaux, Les leçons de la nature présentées à l’esprit et au cœur, Tours, Alfred Mame et Fils, 1885.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Esther #

    Dans ma mémoire il y a le nom de Haroun Tazieff… Figure mythique dont je n’ai jamais lu les bouquins ni visionné les films, mais dont m’a mère avait grandement partagé les exploits et recherches…

    6 juillet 2014
  2. Jean Provencher #

    Absolument. Une personnage bien important.

    6 juillet 2014

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