Vous, de famille riche, où allez-vous passer l’été ?
Pensez aux rives de la rivière Richelieu, qu’on a longtemps appelée la rivière des Iroquois, parce que c’est cette route qu’ils empruntaient pour gagner la vallée du Saint-Laurent. Un bien beau coin. Et, tant qu’à faire, pourquoi pas Chambly ? Prenez donc le conseil de La Patrie du 11 juin 1889.
Nous voilà donc rendus au temps de l’année où les familles riches commencent à laisser la ville pour aller respirer l’air frais de la campagne. Cependant le grand problème à résoudre, c’est le choix de la localité et l’hôtel où l’on doit se retirer.
Il n’y a pourtant pas dans la province une plus belle place d’été que le Bassin de Chambly qui n’est situé qu’à vingt milles de Montréal. C’est un des endroits les plus pittoresques du Canada et dont le climat est reconnu très salubre, comme l’attestent le grand nombre de touristes qui visitent cette localité pendant la saison d’été.
L’hôtel Bellevue est maintenant conduit sur un haut ton par les nouveaux propriétaires ,MM. Arpin et Gaudon, et l’on peut y obtenir tout le confort de la ville.
Pour la pêche, le Bassin de Chambly offre des avantages exceptionnels et les «sports» [ainsi qualifie-t-on les sportifs à l’époque] qui fréquentent cet endroit ont souvent à raconter des faits peu ordinaires sur le magnifique poisson pris dans la rivière de Chambly.
Manifestement, il faut encore imaginer que nous sommes là en présence d’une publicité, glissée après la mention d’une excursion au clair de lune lundi soir prochain, à bord du vapeur Trois-Rivières, avec feu d’artifice et musique,
La photographie du bassin de Chambly prise en août 1897 par Fred C. Würtele est déposée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonfs Fred C. Würtele, cote : P546, D9, P35.
