Ah le grand bonheur de se retrouver dans l’eau pour s’aimer !
Soyons voyeur un brin. Il est bien rare que pareille scène nous soit offerte. Nous-mêmes, nous avons vécu des millions d’années sous l’eau, nous nous faisions l’amour dans l’eau. Mais nous avons perdu ce bonheur, complètement, terrestres que nous sommes devenus.
Pendant que les arbres et arbustes sont à leurs bourgeons, que les trilles fleurissent enfin, que passe le Bleu nordique, que les oiseaux occupent de plus en plus la place, qu’un Geai bleu fait le tour de la maison absolument silencieux, lui si tonitruant habituellement, que je suspends sept abreuvoirs à Colibris à gorge rubis et un à Oriole du Nord, des Grenouilles des bois chantent, même en plein jour, et s’aiment follement dans mon fossé. L’heure est à la Vie. Pour la suite du monde. Ce n’est pas rien.
Voyez le bonheur de deux d’entre elles. Il est vrai qu’il faut mettre beaucoup de temps d’observation et d’immobilité absolue pour que cela nous soit donné. Mais même ma présence ne leur fait cesser leur étreinte. Le bonheur, je vous dis.
J’admets que la femelle aux beaux yeux semble un peu distraite, mais je ne suis pas demeuré longtemps. Je les ai vite laissées à leur intimité.
Pour tout savoir sur les amours des Grenouilles des bois, courez à cette adresse.
Contribution à une histoire de l’amour au Québec.
Hier, mon conjoint et moi avons secouru, j’espère, des centaines de petits oeufs de grenouilles sous forme de masses gélatineuses qui incubaient dans la piscine!?! (la nuit nous entendons leur chant d’amour!). Nous les avons gentiment transportés dans l’étang plus bas où il y en avait déjà un bon nombre. Il était temps car ça commençait à gigoter là-dedans!!
Bravo ! Bravo pour ce geste pour la suite du monde !