Salus le chroniqueur a l’âme à la poésie
À la deuxième semaine d’avril 1882, voilà que s’est produite la débâcle sur le Saint-Laurent. À Sorel, Salus a le cœur heureux. Il écrit dans Le Sorelois du 14 avril :
Décidément la navigation est ouverte, partout le sifflet des vapeurs; l’agitation est grande dans notre port; les beaux et puissants bateaux de la Cie Richelieu, blancs comme des cygnes, se balancent au caprice de l’onde; on dirait une fête dans cet espace, il y a quelques jours si paisible et maintenant si agité, et sillonné en tout sens !
Quelques heures encore et cet ensemble de grands, de petits vapeurs, de voiliers, de barges et de bâtiments du havre, n’aura laissé à notre port que le souvenir de cette activité qui le rend si agréable et si précieux pour notre population à cette saison de l’année ! Au revoir donc, joyeux coureurs des eaux, et bonne et heureuse saison !