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«La ville enneigée»

On nous avait promis que le présent hiver serait remarquable par ses tempêtes de neige, mais peu de personnes s’attendaient à l’avalanche qui s’est abattue sur notre ville depuis hier.

Le vent s’est levé entre cinq et six hrs et la poudrerie a commencé et est allée en augmentant, jusqu’à ce qu’elle eut pris les proportions d’une véritable tempête.

Le vent a soufflé avec violence toute la nuit, soulevant des tourbillons de neige qu’il allait amonceler partout, obstruant les rues et les chemins qui conduisent en dehors de la ville.

Comme abondance de neige, nous n’avons pas eu pareille tempête depuis très longtemps.

Plusieurs rues sont tout à fait impassables aujourd’hui, et nombre de maisons, surtout des faubourgs, étaient enneigées, ce matin. Des centaines de citoyens ont dû sortir de leurs maisons avec des pelles pour se frayer un chemin ou enlever la neige qui obstruait complètement les fenêtres.

Conséquence naturelle, tous les convois de chemin de fer sont enneigés et les retards seront probablement très longs; les lignes télégraphiques ont aussi beaucoup souffert.

Le club «Le Trappeur» [un club de raquetteurs], qui devait être de retour à Montréal ce matin, est évidemment retardé par la tempête.

Le vent a beaucoup diminué de violence ce matin, mais la neige n’a pas cessé de tomber et l’on devra déblayer sans délai certaines rues.

 

La Patrie, 17 février 1885.

La photographie d’une rue de Montréal après une tempête vers 1910 provient de Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, Collection Nelson Cazeils, cote P792, D4.

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