Mon unique Chardonneret jaune
Depuis le 18 septembre, je n’ai plus qu’un seul Chardonneret jaune, un petit de l’année, alors qu’ils étaient des dizaines auparavant. Pourquoi donc celui-ci n’est-il pas parti ? J’en étais venu à réfléchir sur le concept de solitude chez les oiseaux. Pourquoi quelqu’un de si sociable devient-il soudain absolument solitaire ? Est-ce que la solitude lui pèse ?
Mon unique chardonneret est calme, peu farouche, passe de longs moments au chardon. Je peux m’en approcher, mais je me tiens loin, par respect. La semaine dernière, durant une journée, une femelle Roselin pourpré l’a accompagné, puis est disparue à son tour.
Me rendant à lui sans qu’il ne parte, je viens de le photographier. Que vois-je ? Du sang autour de son bec. Il faut que cet oiseau se soit frappé quelque part. Dans une vitre ? Mais où ? J’ignore si c’est chez moi. Chose certaine, c’est là le signe d’une commotion cérébrale chez l’oiseau et, habituellement, il meurt sur le coup.
Le mien a tenu bon. Mais sans doute était-il incapable d’entreprendre la migration avec les autres.
Ne lâche pas, petit. Je suis là. Tu auras toute la nourriture voulue, c’est certain. Et, le temps que tu te soignes, que les jours ne refroidissent pas trop vite.
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