Le soin des animaux à l’automne
Apparence que certains laissent leurs animaux au champ le plus tard possible, l’automne. Peut-être pour éviter alors de les nourrir à l’étable. Chose certaine, La Tribune, de Saint-Hyacinthe, est en désaccord avec une pareille manière faire.
C’est à l’automne où les animaux sont le plus négligés, quoique ce soit à cette époque qu’ils requièrent le plus de soins. La transition des nuits chaudes aux nuits froides, et les herbes succulentes des mois chauds au pâturage de l’automne, opèrent sur les conditions d’entretien des animaux.
À l’automne, l’herbe est dure et peu abondante, et plus particulièrement lorsque les pâturage ont été tenus dans de mauvaises conditions. De ce moment jusqu’au temps de la stabulation, les animaux sont soumis à une diète qui ne leur est pas avantageuse. Dans ce cas-là, ils courent le risque de ne pas gagner à l’étable ce qu’ils ont perdu pendant les deux derniers mois de pâturage.
Nous sommes absolument d’opinion que la négligence quant aux soins à donner aux animaux en automne leur est plus préjudiciable qu’en aucune autre saison de l’année.
Pour suppléer aux bons pâturages qui d’ordinaire manquent à l’automne, les cultivateurs devraient faire provision de nourriture verte, et, lorsqu’arrivent les nuits froides, les animaux pourront être mis à l’étable, et plus particulièrement à l’égard des vaches, et là suppléer au manque de fourrages en leur donnant une nourriture supplémentaire.
Les animaux n’y gagnent rien à passer la nuit dans des pâturages froids et humides, et encore moins être exposés aux pluies fréquentes et froides de l’automne, même pendant le jour; les maladies auxquels ils sont sujets à l’automne ne peuvent avoir d’autres causes que dans cette manière d’agir des cultivateurs qui croient opérer une économie de fourrages en laissant leurs animaux exposés au dehors à toutes les intempéries de l’automne.