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Ramener le cheval à la maison

Attention, votre cheval est aux champs depuis des mois, vous pourriez avoir des problèmes à le convaincre de rentrer. Il s’est vu des chevaux prendre goût à la liberté.

Dans mon livre Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent, je cite le cas des îles communales du lac Saint-Pierre, où les animaux séjournent, tranquilles, durant quatre mois. Là on arrive généralement sans peine à rassembler et ramener le bétail. On le fait traverser d’île en île sur des chalands.

Mais tout ne va pas si bien avec les chevaux. Il est de ces bêtes qui, pendant les quelques mois d’été, ont pris goût à la liberté et refusent de s’approcher. Même les hommes les plus habiles n’y peuvent rien. Alors il faut s’y mettre à plusieurs et l’on assiste à une poursuite qui peut durer des heures. Les hommes se tiennent par la main et repoussent l’animal au bord de l’eau. Le propriétaire s’approche de la bête, lui parle et tente de lui passer la bride. Mais c’est souvent peine perdue. Le cheval, affolé, ne reconnaît personne et risque de blesser par mégarde ceux qui s’approchent de trop près. On tient donc conseil. Les plus vieux sont d’avis d’amener sur le terrain de la commune des chevaux frais reposés qui, en courant, entraîneront l’indocile avec eux. D’autres font valoir qu’un cheval blanc a le don de se faire suivre de ses semblables. Les plus jeunes, de guerre lasse, proposent de laisser plutôt le rebelle à lui-même. Souvent, d’ailleurs, tout se termine ainsi. Jusqu’aux premières neiges, le cheval erre de-ci de-là; finalement, un matin de novembre, affamé, il s’approche de la barrière pour quêter sa pitance. Alors on s’en saisit pour le remettre à son propriétaire.

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Le journal L’Étoile du Nord, lui, de Joliette, du 8 septembre 1887, nous convainc qu’on doit y aller avec douceur.

Lorsqu’on tient un cheval au pâturage pendant la saison d’été, il arrive assez souvent qu’on éprouve des difficultés à pouvoir le saisir pour le mettre à la voiture. Afin de vaincre cette difficulté, voici ce que nous conseillons : Ne jamais courir après le cheval lorsqu’il est au pâturage, mais essayer de l’attirer à soi par la douceur. S’il se montre obstiné à se faire approcher, il faut lui présenter du grain dans un plat. S’il vient à vous, laissez-le manger ce grain, mais ne lui présentez jamais un plat vide, sous prétexte de le tromper.

Il y a des cultivateurs qui, lorsqu’ils vont au champ où le cheval pâture, apportent avec eux, soit une poignée d’avoine, une pomme, une carotte, un morceau de sucre ou de sel et le présentent au cheval, qu’ils veulent atteler ou non; de cette manière, toutes les fois que le maître arrive au champ, le cheval court au-devant de lui. Chaque fois que vous sortez un cheval du champ où il pâture, ne lui donnez pas de coups de bride ou de fouet, car il en gardera le souvenir et vous le prendrez avec plus de difficulté une autre fois. Le cheval comme tous les autres animaux veut être traité avec douceur.

 

Attention. Vous aimez les chevaux ? À ce jour, il y a 74 articles sur ce site où je parle de chevaux.

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