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Un 27 avril, comme aujourd’hui

Il s’en passe des choses. Voyez la variété.

Le correspondant de La Patrie à Lévis écrit en 1898 : Les jardins commencent à reprendre un peu de leur belle apparence, de même que les gazons, surtout, sur les hauteurs de la falaise où déjà se font de nombreux attroupements de jeunes gens ou autres, jouissant du spectacle grandiose d’une vue sur le fleuve St-Laurent et du vieux promontoire de Québec, où se dessine si majestueusement avec sa nouvelle aile le superbe Château Frontenac et les édifices qui l’environnent. La question d’un parc public dans le bois Shaw, qui a déjà été discutée au conseil de ville, reviendra de nouveau cette saison et il est à espérer que cette fois on la prendra en sérieuse considération et qu’on dotera la ville de Lévis d’un parc qui conviendra si bien à son site tout particulier. Les parcs publics sont devenus une nécessité dans les villes.

La fonte des neiges s’est effectuée rapidement, mais pour peu que les chaleurs ne soient pas plus de durée, en certains endroits il y aura encore des bancs de neige vers la mi-mai. Ainsi, sur la rue St-George, à divers endroits, des piétons passent encore sur les trottoirs à peine découverts entre deux murs de neige dont la blancheur est loin d’être immaculée. Les champs dans les endroits bas sont aussi couverts d’une épaisse couche de neige.

En 1899, à Montréal, toujours dans La Patrie. La peste est à nos portes. Il n’y a peut-être pas à l’heure qu’il est, sur tout le continent américain, une ville de l’importance de Montréal où les rues soient plus malpropres, plus noires, plus sales, plus boueuses et en même temps plus poussiéreuses. Les étrangers qui visitent notre ville en ce moment ne peuvent comprendre comment une population de 300,000 habitants peut vivre dans un milieu aussi dégoûtant. Car il n’y a pas à dire, le mot dégoûtant est le qualificatif qui s’applique le mieux à l’état actuel de nos rues. Il n’est pas nécessaire d’être grand médecin ou une autorité sanitaire pour comprendre que l’hygiène publique est gravement compromise à l’heure qu’il est et que nos rues sont une source de maladies de toutes sortes, dont quelques-unes pourraient bien, d’un moment à l’autre, devenir épidémiques. Tout le monde se plaint, avec raison, et on se demande pourquoi le département des chemins ne s’empresse pas de faire cesser cette situation qui dure déjà depuis plusieurs semaines. Quand on parle de la chose à M. St-George, il répond qu’il n’a pas l’argent nécessaire pour entretenir convenablement nos rues. […] Je vous affirme d’avance que les rues ne seront pas nettoyés d’une manière convenable cette année, si on n’a pas plus d’argent à dépenser qu’on a voté pour le macadam, plusieurs rues seront inévitablement dans un état affreux. Imaginez-vous donc que, quand on demandait $249,000 pour le macadam, on ne nous a accordé que $16,000 pour acheter la pierre et la faire poser. Cette somme est tout simplement ridicule. Certains journaux anglais, au lieu de faire une campagne contre le mauvais état des rues que tout le monde admet, devraient bien faire de la propagande pour nous faire obtenir les fonds nécessaires pour procéder au nettoyage complet. Telle est la situation.

À Québec, Le Soleil du 27 avril 1903 écrit : Botrel. Grande représentation patriotique au Manège Militaire. Jeudi le 30 avril à 8 h. 30. Sous le patronage distingué de S. G. Mgr Bégin, archevêque de Québec. Dans le but d’ériger un monument au découvreur du Canada, Jacques Cartier, à St-Malo (France). M. Théodore Botrel, le barde breton et poète chrétien, expliquera le but de son voyage en Amérique, puis avec le concours de Mme Botrel, en costume breton, chanteront les refrains populaires qui ont rendu son nom célèbre dans la vieille Armorique et dans la France entière. « Chansons de chez nous », «Chansons en sabots », « Chansons en dentelles ». Sièges en vente chez Lavigueur et Hutchison, rue St-Jean, et chez L. A. Grondin, rue St-Joseph. Prix : 25c, 50c, 75c, $1.00.

En 1908, le correspondant du Soleil à Trois-Rivières : Le « Lady Grey » est parti ce matin, à quatre heures, de Trois-Rivières, et il s’est avancé dans les glaces du lac Saint-Pierre. Il s’y fraye actuellement un chemin et on télégraphie de Trois-Rivières que des morceaux considérables du pont de glace du lac Saint-Pierre passent devant cette ville. Le « Lady Grey » sera probablement à Sorel, ce soir.

Le même jour, Le Soleil dit que, dans le faubourg Saint-Roch, L’époque tourmentée des déménagements est arrivée, au grand ennui des ménagères. Le premier mai est une date fatale à bien des familles. C’est l’époque où les meubles se brisent ou subissent des avaries du voyage de maison en maison. Cette époque de déménagements nous rappelle ce proverbe qui dit que trois déménagements valent un feu. Dire qu’il y a actuellement plusieurs familles qui n’ont pas loué et qui ne peuvent trouver où se loger. Il n’y a pas à se le cacher, les logements sont rares. La population augmente, mais le nombre de maisons, non. Quel est le résultat inévitable de cet état de choses, c’est que de nombreuses familles vont louer à Beauport, Charlesbourg et même Lorette.

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