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Cela dit…

Il faut bien admettre que ce n’est pas tout le monde qui raffole du temps des Fêtes et du Jour de l’an. Le journaliste Hector Fabre termine ainsi sa chronique du 7 janvier 1875 :

Vos visites sont finies, mais les joujoux apportés le matin par Santa Claus ne sont pas encore cassés. Le tambour n’est pas crevé, le fusil lance le pois à merveille. Seulement, si vous êtes las, les enfants sont blasés. Ils ont trop joué. Ils ne savent plus que faire ni de leurs jouets, ni d’eux-mêmes. Il ne leur reste plus qu’à pleurer. Ils s’y mettent, et on ne peut les consoler qu’en les dépouillant de tout ce qu’on leur avait donné pour les rendre heureux. Ils sont comme nous autres, grands enfants : heureux seulement lorsqu’ils n’ont plus qu’à songer à ce qu’ils avaient, qu’à rêver à ce qu’ils auront.

Visites faites, enfants couchés, le même mot s’échappe de toutes les poitrines : Voilà une bonne journée de finie. Ce qui veut dire : On est bien content qu’il y ait un Jour de l’An, mais il n’en faudrait pas deux dans la même année !

 

Ce texte provient de l’ouvrage d’Hector Fabre, Chroniques, publié à Québec à l’imprimerie de L’Événement en 1877, p. 207.

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