De Constantin-Weyer
Ce n’était plus moi qui me penchais sur mon passé, c’était ce passé qui se soulevait jusqu’à moi. Je ne pourrais le vaincre qu’en l’écrasant sous un présent magnifique. Pour enrichir la minute actuelle, il me fallait donc créer sans trêve. Au seul prix d’une lutte journalière, je dresserais contre la minute passée — même la plus belle ! — une minute présente, toujours victorieuse.
Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928. Alors Prix Goncourt.
2 commentaires
Publier un commentaire
MAGNIFIQUE texte! Merci cher Jean!!!!
Comme cela rime à ce que nous avons échangé au sujet des prénoms aussi. Ce combat de tous les jours de créer notre présent, tout en gardant des forces qui viennent de notre arbre familiale ou de notre passé et tout en choisissant de prendre notre propre direction pour grandir.
Merci, chère Léna.