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« L’hiver »

Ah, nous voilà en décembre 1890 et ce cher J. T. O. Saucier, de Trois-Rivières, se sent l’âme à la tendresse, à la poésie, et y va de cinq strophes intitulées « L’hiver ». Le quotidien Le Sud, du 30 décembre, lui fait l’honneur de publier son texte.

 

 

 

L’hiver

Dans les champs, aucune verdure,
Nul oiseau non plus dans les bois;
Nous sommes en pleine froidure,
Et cela pour quatre ou cinq mois.

Partout du givre et de la glace,
De la neige, puis du frimas;
Nul coin de terre, nulle place,
Nulle où l’on n’en rencontre pas.

C’est l’hiver, saison rigoureuse
En notre cher Canada;
Mais la Canadienne amoureuse,
Cependant, aime ce temps-là.

C’est le temps des bals et de fêter,
Coquette, elle aime à s’amuser;
Mais c’est aussi celui de quêter :
Charitable, elle aime à donner.

Dans les champs, aucune verdure,
Nul oiseau non plus dans les bois;
Nous sommes en pleine froidure,
Et cela pour quatre ou cinq mois.

 

L’illustration, Environs d’Honfleur, neige, est du peintre impressionniste français Claude Monet (1840-1926). Cette huile sur toile, peinte en 1867, se trouve au musée du Louvre, à Paris.

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