Une première tempête de neige

La caractéristique première de l’hiver québécois est d’être neigeux. Quel que soit le lieu, la neige est abondante. Bien sûr, certaines années sont plus neigeuses que d’autres, mais il n’empêche. Avec le Kamtchatka, en Sibérie orientale, la vallée du Saint-Laurent est le pays aux hivers les plus neigeux du monde.

Si bon an mal an, il neige tant, c’est que le Québec est le lieu de passage de fréquentes dépressions atmosphériques allant d’ouest en est, des Grands Lacs à l’Atlantique, et du sud au nord, de la côte est américaine au Labrador.

La chute de neige s’accompagne habituellement d’un relèvement de la température, d’un temps plus doux. Et le dicton populaire le confirme : La neige, c’est le froid qui tombe.

Le 27 décembre 1894, voici une belle tempête de neige. Le Quotidien de Lévis écrit :

Nous avons aujourd’hui la première tempête de neige de la saison. On devait s’y attendre après les jours de pluie que nous avons eus. Depuis ce matin, de bonne heure, le vent souffle avec furie, et la neige tombe en une poudrerie aveuglante. Ceux qui persistaient à porter le chapeau ont dû, ce matin, recourir au casque de fourrure.

Nos rues sont déjà recouvertes de plus d’un pied de neige, et au lieu de diminuer la tempête va en augmentant.

Les bateaux traversiers ne peuvent faire leur service entre Québec et notre ville. Ce matin, ils ont abandonné de faire le trajet vers les 8 hres et au moment où nous écrivons ils sont encore au quai de refuge.

Source de l’illustration tirée de l’Album universel du 20 décembre 1902, quelques jours après une belle tempête à Montréal : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/high/5374.jpg