Des nouvelles de la Côte-du-Sud

Le 18 décembre 1901, le journal montréalais La Patrie nous donne des nouvelles de ce coin du pays.

RIVIÈRE OUELLE. Depuis samedi matin, toute la neige est disparue, emporté par un vent impétueux du sud et une pluie battante.La nuit dernière, une partie du toit de la maison de Mlle Étue a été enlevée, une grange a été aussi démolie par le vent, les ruisseaux débordent et inondent les chemins et les champs. Les voitures d’été ont remplacé les voitures d’hiver.

KAMOURASKA. La nature se joue de nous. Dimanche, nous ne voyions plus de neige, mais seulement de la terre et de l’eau. Le soir, vers 8 heures, le vent a changé de direction, nous venant cette fois-ci du nord, et nous apporté de la neige et de la glace. Après nous être servis de nos voitures d’été une journée, nous sommes obligés de reprendre les voitures d’hiver, mais cela à notre grande satisfaction, surtout des marchands.

KAMOURASKA. Notre compagnie de téléphone est satisfaite de ses opérations, Nos abonnés sont tenus d’acheter leurs boîtes, et de les faire installer à leurs dépens dans leurs domiciles. Par contre, ils ne paient que $5.00 d’abonnement par année. Étant éloignés de la gare d’une distance de cinquante milles, il est inutile de dire que le service téléphonique nous est précieux, vu que nous sommes toujours au courant de l’arrivée des trains, et nos marchands de l’arrivée de leurs marchandises. Notre compagnie n’a plus qu’une distance de six milles à franchir pour toucher la ligne téléphonique du comté de Témiscouata. Il est fortement question d’opérer une fusion entre notre compagnie et celle de Témiscouata. Fraserville étant le chef-lieu du district judiciaire des comtés de Témiscouata et de Kamouraska, nous serions heureux de pouvoir leur parler de temps à autre, ne serait-ce que pour leur reprocher de nous avoir enlevé notre chef-lieu.