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Vous êtes triste ?

Rien de mieux que d’aller marcher, nous dit cet inconnu.

 

 

 

 

Soulagement

Quand je n’ai pas le cœur prêt à faire autre chose,
Je sors et je m’en vais, l’âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timide penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d’une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.

O les rêves que je fais en marchant,
Dans la tranquillité de cette sollicitude,
Quand le calme revient avec la lassitude !

Je me sens mieux.
Je vais où me mène mon cœur.
Et quelquefois aussi, je m’assieds tout rêveur,
Longtemps, sans le savoir, et seul, dans la nuit brune,
Je me surprends parfois à voir monter la lune.

 

L’Écho des Bois-Francs, 12 novembre 1898.

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