Je me rends le voir, il ne bouge plus. Avec un long brin d’herbe, j’arrive à lui ouvrir les ailes. Et, soudain, il les referme lentement. Alors, j’entreprends de lui dire que je suis tout près, avec lui, qu’il n’est pas seul.
Il y a eu un mariage lointain entre deux coliades, celui de la luzerne et celui du trèfle.
Vous trouverez ici un billet sur le sujet. https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/evolution/les-ultraviolets-au-coeur-de-l-evolution-de-deux-especes-de-papillons_160641
Je leur dis d’être prudentes, mais je me rends compte qu’aucune ne se noie. Elles ont la technique voulue pour avoir l’abdomen mouillé sans se noyer. Je comprends donc que les quatre ou cinq noyades au fil du temps viennent peut-être d’abeilles épuisées, qui n’ont plus après une quarantaine de jours de travail l’énergie pour simplement se mouiller sans se noyer.
Elle est immobile pendant un bout de temps. Bientôt, constatant que nous ne sommes pas dangereux, elle se met à marcher. C’est vraiment une bonne bête.
Celui-ci est du genre des Syrphes, les mouches à fleur.
« Ces syrphes figurent parmi les pollinisateurs les plus fréquemment observés en milieu agricole. Ces mouches de taille moyenne (7-12 mm) sont reconnaissables à leur abdomen noir traversé de bandes jaunes très apparentes. […] La tête, composée presque entièrement de deux gros yeux rougeâtres, porte des courtes antennes noires. […] Ces syrphes sont fréquemment confondus avec des guêpes à cause de leur abdomen noir traversé de lignes jaunes, mais ils s’en différencient par la présence d’une seule paire d’ailes et par leur capacité à effectuer un vol stationnaire. »
Voir l’ouvrage de Joseph Moisan-De Serres, France Bourgouin et Marie-Odile Lebeau, Pollinisateurs et plantes mellifères, Guide d’identification et de gestion, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), 2014, p. 66.
Il serait d’occasionnel à commun dans ma région, la région 2. Ses plantes-hôtes sont les peupliers, dont le faux-tremble. Selon Louis Handfield (Les papillons du Québec, Broquet, 2011, p. 388), il s’agit d’une espèce typiquement boréale.