Chère Acadienne, cher Acadien, Bonne Fête nationale !
Je vous avais dit déjà, je suis Acadien par ma grand-mère paternelle, Rose Breault.
Sa famille, habitant Grand-Pré en Acadie, fut déportée en 1756. Ils se retrouvent en Nouvelle-Angleterre. On dit qu’ils furent fort bien accueillis, car les Américains n’aimaient guère les Anglais et bientôt mèneront la guerre de l’indépendance.
Au début du 19e siècle, les Breault entreprennent de descendre le Richelieu jusqu’à Saint-Denis (aujourd’hui en Montérégie), où ils trouveront une petite communauté acadienne, dont certains sont potiers. Mais, après quelques décennies, ils gagneront Saint-Grégoire, en bordure du fleuve, devant Trois-Rivières, où ils trouvent une communauté acadienne importante.
La famille de Pierre Breault, le père de Rose, s’installera bientôt à Saint-Wenceslas, à une trentaine de kilomètres plus au sud, où naîtra ma grand-mère au début des années 1880. Sa vie sera bien courte. Elle meurt à 35 ans , en 1917, après l’accouchement de son dixième enfant.
Vous avez ici sa photographie.
Elle meurt à 35 ans, après avoir donné naissance à son dixième enfant…
Cela me donne à croire toute la détresse et la souffrance des dames de cette époque qui devaient porter à répétition toute une ribambelle d’enfants, avec tout ce que cela comportait de travail, et de don de soi… Mes deux grands-mères ont porté tour à tour, chacune, une bonne douzaine d’enfants dans des conditions que l’on qualifierait aujourd’hui avec des adjectifs très peu reluisants… Ce sont des héroïnes nées pour mettre au monde!
Ah oui. Ma mère en a eu neuf ; elle en a perdu deux.Nous étions donc sept.