À nouveau la foudre
Et toujours elle se manifeste de manière étonnante.
Lundi après-midi, un jeune homme du nom de Albert Penniston était occupé à labourer sur la ferme de son père à Lachine, lorsque, voyant de gros nuages précurseurs d’orage s’amonceler au firmament, il se hâta de dételer ses chevaux, afin de les mettre à l’abri.
Pendant qu’il était ainsi occupé, l’orage éclata avec violence et la foudre frappa et tua instantanément le cheval près duquel il se tenait. Le jeune homme reçut un choc électrique si violent qu’il tomba privé de sentiment et le cheval s’affaissa sur lui.
Son frère, ne le voyant pas venir, alla à sa rencontre et le trouva dans la position que nous venons de dire. Il le transporta dans la maison et, par des soins intelligents, parvint à lui faire reprendre ses sens.
Le patient ne prononça d’abord que des paroles incohérentes, comme s’il eut le cerveau attaqué, mais peu à peu il recouvra la raison et il est rétabli aujourd’hui. Il dit que lorsqu’il reprit ses sens, il ne ressentait pas beaucoup de douleur, mais qu’il ne pouvait pas remuer tant ses membres étaient raidis.
La Patrie (Montréal), 12 mai 1880.