Éboulis en Mauricie
La nouvelle parvient de Grandes Piles.
La crue des eaux a causé un éboulis considérable dans cette paroisse, à environ 2 milles de notre village.
Peu s’en fallut que la maison de M. Henri Fay, cultivateur, s’écroulât avec cet amas de terre.
Dans la nuit de mardi, M. Fay et ses voisins ont pu dévier le cours d’eau en temps pour empêcher que la maison tombe du haut de cette colline qui a au moins 75 pieds de haut [près de 23 mètres].
Un éboulis semblable eut lieu à environ un arpent de là, sur la terre appartenant à M. Geo. Crelé.
Les dommages de ce dernier ne sont pas considérables.
La propriété de M. Fay a été endommagée pour quelques cents dollars.
À un autre endroit, un petit pont a été entraîné avec l’eau et il s’en suivit un éboulis qui a obstrué la voie des voitures sur deux chemins, l’un conduisant chez MM. Bastarache et l’autre vis-à-vis la briqueterie de MM. Doucet et sur le chemin qui conduit à Proulx.
M. T. Thiffault a eu de gros dommages sur son chemin, causés par la descente des eaux venant de la montagne située sur les propriétés de la Fabrique et sur celle du Dr Therrien.
La glace sur le St-Maurice n’est pas encore descendue. L’eau a beaucoup montée et l’on croit que la glace ne partira pas encore avant le 2 mai.
Voilà 25 ans que pareille chose n’est pas arrivée. Généralement, la glace descend vers le milieu d’avril, et, à cette date, la navigation est toujours ouverte.
La Patrie (Montréal), 1er mai 1908.