On parle beaucoup de l’arbre et des arbres en ce moment
Eryck de Rubercy, essayiste, critique littéraire, vient de publier chez Klincksieck « La matière des arbres ». Dans le supplément littéraire du quotidien français Le Figaro, édition du 31 mai 2018, Astrid de Larminat lui demande : Que signifie selon vous l’engouement récent du public pour les arbres ?
De Rubercy y va de ce propos :
L’arbre incarne les vertus que la société moderne a méprisées, la lenteur, la patience, la prise en compte des cycles. La croissance d’un arbre obéit aux cycles des saisons, s’adapte aux intempéries, au sol, à son voisinage.
J’ai lu et relu le livre de Peter Wohlleben [Le Vie secrète des arbres], un très bon livre qui montre qu’il y a une forme de société végétale, que les arbres collaborent entre eux. Pourtant il ne faut pas en déduire que les arbres ont une conscience, des intentions ou des sentiments. Il y a tout au plus chez les arbres « comme une obscure ébauche de l’instinct animal », comme le dit Jean-Henri Fabre.
Astrid de Larminat, « Eryck de Riubercy : Les arbres font partie du patrimoine », Paris, Le Figaro, 31 mai 2018, cahier no 4, Le Figaro littéraire, p. 3.