Il y a souvent des moments de vie où les pièces s’assemblent comme il est à souhaiter sans même que nous ne le percevions

Il y a un mois, je donnais à Catherine, écrivaine et libraire, une peluche, Ruben, de la série pour enfants Pat’Patrouille. Pour rire. L’apportant chez elle, Ciccio, l’un de ses deux chats, s’en est épris tout de suite. Et ça durait. Au même moment, son second chat, Poupée, était malade.

Je me suis sérieusement demandé pourquoi Ciccio était fou de ce petit objet.

Ce matin, Catherine m’écrit :

Bonjour Monsieur Provencher,

Nous avons perdu notre petite chatte Poupée hier soir…

Je réalise que Ciccio sentait ce triste évènement venir depuis quelque temps, et la peluche que vous m’avez offerte semble vraiment être un moyen de transition pour lui, Poupée a toujours fait partie de la vie de Ciccio. Il lui était très attaché. Heureusement, il lui reste son nouveau petit compagnon. Il lui a confié son chagrin je pense.

C’est une drôle de coïncidence. Ce petit cadeau anodin aura pris en bout de ligne une très grande importance.

Je crois que Catherine a raison. Ciccio fut capable de faire un transfert avec cette peluche. Et mon amie d’ajouter : Dans les moments de tristesse, il est réconfortant de s’arrêter aux détails qui donnent l’impression que l’existence a tout de même une forme de cohérence qui nous dépasse.

Je suis pleinement d’accord.