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L’histoire se passe près de Coaticook

Visite impromtue.

Il y a quelques jours, une espèce de vagabond charlatan, à figure rébarbative, a été vu rôdant autour de l’habitation de M. Calixte Dupuis, située à quelques distances de Coaticook.

Apprenant que M. Dupuis était malade, il lui offrit ses services, en lui disant qu’il pouvait le guérir, etc., etc. Mais. M. D. qui n’entendait pas de cette oreille-là déclina poliment ses offres de services lesquelles parurent mécontenter notre charlatan qui partit aussitôt dans la direction de la ville.

Quelques jours après cet incident, en ouvrant la porte de son garde-manger, il aperçut l’intérieur tout en flammes, sans qu’il put s’expliquer comment la chose était arrivée : il n’y avait ni allumettes, ni autres matières inflammables dans le garde-manger.

Il en était encore à se demander comment l’accident avait eu lieu, quand les voisins vinrent l’avertir que le feu était dans la cheminée. Pour une deuxième fois, M. Dupuis eu toutes les misères du monde à éteindre ce nouvel incendie qui surgissait tout à coup sans cause plausible, car il n’y avait que quelques tisons dans le poêle, à ce que raconte M. Dupuis.

Mais comme dit le vieux proverbe, un malheur n’arrive jamais seul ; quelques jours après, le même M. Dupuis fut obligé d’abattre un de ses meilleurs chevaux qui s’était cassé une patte, on ne sait au juste comment.

Pour un homme malchanceux, en voilà un, — qui, après avoir été retenu au lit plusieurs semaines, faillit passer deux fois au feu, et enfin perd un cheval d’une valeur de $150.

M. Dupuis croit que le rôdeur n’est pas étranger à tous ces méfaits.

 

Le Franco-Canadien (Saint-Jean-d’Iberville), 10 décembre 1891.

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