Et voilà Fats qui s’envole à 89 ans
Nous laissant ses airs, sa voix étonnante et ses accords de piano.
Le meilleur hommage qui lui soit rendu est celui du New York Times, édition du 25 octobre 2017, l’article, en anglais bien sûr, de Jon Pareles et William Grimes, Fats Domino, Early Rock ‘ n Roller With a Boogie-Woogie Piano, is dead at 89.
Habitant depuis sa naissance à Nouvelle-Orléans, donc en Louisiane, prénommé Antoine Dominique, on sait qu’il parlait non seulement l’anglais, mais également le français des Cajuns.
Au cours des années 1950 et au début des années 1960, il vendit 65 millions de disques, obtint 23 disques d’or, le plaçant au second rang après Elvis Presley sur le plan commercial. Son plus grand succès, Blueberry Hill, en 1956, lui vaut la deuxième place au palmarès américain et trois millions de disques vendus. Elvis le considérait comme un prédécesseur et déclara au cours d’une conférence de presse que Fats et non pas lui était le « King ».
Il a abandonné l’école en quatrième année et est devenu aide pour un vendeur de glace. Adolescent, le voilà ayant une place dans l’orchestre d’un club, où on lui donne le surnom de Fats.
Son ami, compositeur de chansons et gérant, Dave Bartholomev, a dit que sa première impression à son sujet est toujours demeurée la bonne. « Il était un grand chanteur, un grand artiste et personne ne pouvait lui arriver à la cheville dans tout ce qu’il faisait. »
Époux de Rosemary Hall, père de huit enfants, il en vint à préférer au début des années 1980 la vie au foyer plutôt que la tournée, disant que c’est le seul endroit où la nourriture lui plaisait. Il ne se déplacera même pas pour les nombreux hommages qui lui seront rendus (Temple de la renommée, etc.). Le 29 août 2005, au moment où sa résidence baigne dans les eaux de l’ouragan Katrina, il refusera de quitter les lieux jusqu’à ce qu’il soit rescapé par hélicoptère le 1er septembre.
« Je n’étais pas nerveux, déclara-t-il au New York Times. J’avais un peu de vin et quelques bouteilles de bière. Tout était parfait. »
On pouvait le voir parfois à Nouvelle-Orléans, conduisant sa Cadillac rose.
« Ma vie se résume à prendre quelques bières de temps à autre et à cuisiner. »