Le commerce se porte bien à Québec
On s’accorde à dire que la semaine a été au moins aussi animée que la précédente. C’est toujours le même encombrement des rues et des magasins, bien que le nombre des touristes ait quelque peu diminué.
Pour dire le vrai, il commence à faire froid, mais les marchands, loin de s’en plaindre, y trouvent leur compte, nous dit-on. C’est un avant-coureur qui fait songer malgré soi à la saison rigoureuse, et qui force les gens à se prémunir de vêtements un peu plus pesants.
Le gros comme le détail ressent les bons effets de cet abaissement de température, et les livraisons d’automne sont déjà à se faire en maints endroits. C’est, du reste, le temps des expositions de modes d’automne et d’hiver.
Les grandes maisons locales et les nombreuses succursales des premières maisons du dehors se font une concurrence des plus actives, et les acheteurs n’ont que l’embarras du choix au milieu d’étalages comme il ne s’en est jamais vu d’aussi riches, variés et artistiques à Québec.
Le Canada (Montréal), 14 septembre 1903.