«Faire la crèche», c’est créer
À chaque année, dans les maisons, peut-être moins dans les églises, la crèche est différente de la précédente. Il suffit de comparer deux photographies.
Chose certaine, c’est créer dans la demeure un tout nouvel espace qui ne durera (j’allais écrire malheureusement) que quelques jours. Un arbre à l’intérieur, illuminé, et vivant des heures avec nous ! Et cette histoire si ancienne et si colorée à ses pieds.
Avec raison, les enfants réclament d’y participer.
Question : décore-t-on l’arbre d’abord ou fait-on la crèche ? Chez nous, on y allait d’abord de la crèche. L’arbre venait couronner toute l’opération. Et je me rappelle que nous prenions du recul pour constater à distance la beauté du tout et s’en réjouir, ou corriger certaines dispositions.
«Faire la crèche», c’est un art.
Voici celle de mon fils, d’Annie et de leurs enfants. La cabane en bois rond bâtie en 1930 est de l’arrière-grand-père de mon fils, Pierre Parent, charretier, camionneur, le père de ma mère, parti en 1946, que je n’ai jamais connu. Et tous les personnages sont de la famille du grand santonnier Laurent Bourges. Avec l’âne, sans ses oreilles maintenant, ils ont quitté Saint-Rémy-de-Provence en 1970.
Remarquez l’âne, tout juste derrière Joseph.