Et enfin voilà l’âne dans la presse québécoise
Dans le quotidien montréalais La Patrie, le samedi, on trouve une page de contes pour enfants. Petits contes un brin pompiers. Parmi eux, pendant deux semaines, la place est laissée à la vaillante Lison sous le titre La petite meunière. Elle habite un moulin avec sa famille.
Et que vois-je ? Non, ce n’est pas vrai, un âne. Extrait qui nous mène à cet hiatus de l’âne.
Lison arrive bientôt au moulin où toute la famille l’attend pour se mettre à table. Elle fait un délicieux repas avec les poissons qu’elle a pêchés et qu’on a fait frire après les avoir recouverts de farine.
Sa maman lui en a préparé un excellent plat pour la récompenser de l’activité qu’elle a mise depuis le matin à l’aider dans les travaux de la maison.
Le déjeuner terminé, la courageuse enfant, avant de prendre le repos qu’elle a mérité, veut encore mettre de l’ordre dans la salle, essuyer la table et les meubles, et ne va jouer dans la cour du moulin qu’après s’être assurée que tout est bien à sa place.
Elle se plaît à donner à manger aux pigeons, qui chaque jour viennent lui rendre visite, certains qu’elle aura gardé les miettes et qu’ils pourront, sans qu’elle les effraye, se rassasier des grains tombés des épis entre les pavés de la cour.
Lison s’amuse bien aussi à caresser et à donner à manger dans sa main à son âne Camus, qui vient d’être chargé d’un sac de farine dont on va faire la livraison à la ferme voisine, et qui va rapporter tout à l’heure un autre sac contenant des grains de blé destinés à être convertis à leur tour, par la mouture, en son et en farine.
Mais l’âne se met en route, suivant le meunier qui le conduit par la bride, et Lison, après avoir une dernière fois encouragé par une caresse le bon Camus, va reprendre avec son activité habituelle les travaux que sa mère l’a chargée de faire après sa récréation.
La Patrie (Montréal), 19 juin 1909.
Le conte La petite meunière n’est pas signé.