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Voilà un autre ami parti

jean paul lallierIl m’était bien cher. Son engagement politique pour le Québec et la ville même de Québec fut bien important. Nous sommes plusieurs attristés.

Le 22 septembre 2014, je lui envoyais un mot, espérant sa venue pour le lancement, trois jours plus tard, de la réédition de mon livre Québec sous la Loi des mesures de guerre 1918 à la Librairie du Quartier, rue Cartier, formule 5 à 7.

Il me répondit sur-le-champ :

CHER AMI JEAN PROVENCHER,

Merci de votre belle invitation et surtout de nous donner cet ouvrage sur une période que beaucoup essaient de balayer sous le tapis !

Malheureusement, je serai dans Charlevoix le 25, comme conférencier !

Au plaisir de vous retrouver bientôt et continuez, obstinément, à décaper la connaissance de nos concitoyens englués dans l’ultra-court terme, le prêt-à-penser du grand vent néo-libéral.

je relisais cette semaine, dans L’Actualité, le propos de Chrétien « moi je trouvais que la société distincte ne voulait rien dire et je ne voulais pas me battre contre quelque chose qui ne voulait rien dire.(…) » page 23

Bref, je retrouve , par la lecture, le précieux ( au sens des terres rares ) temps de la réflexion…

amitiés

jpL’Allier

 

Salut, cher Jean-Paul ! Je pense à toi, chère Johanne.

 

Sa photographie provient du site de Radio-Canada.

Voir aussi cette courte entrevue à RDI Matin, à Radio-Canada, vendredi matin, le 8 janvier, devant l’hôtel de ville, au lever du soleil.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Pierre Hétu #

    Bonjour Jean,
    Je te transmets d’abord mes condoléances, tout de même assorties de mes meilleurs vœux pour l’année 2016.
    Je tiens à te remercier pour ce témoignage qui me rappelle un bon souvenir. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’interviewer le maire L’Allier qui entreprenait alors la préparation des festivités du 400e anniversaire de la ville. C’était au lendemain des fusions municipales et il débordait encore de projets stimulants. Aujourd’hui, sa disparition met en relief l’affreux contraste entre la vision de l’ancien maire et l’approche affairiste de l’actuelle administration municipale qui carbure justement à « l’ultra-court terme, [et au] prêt-à-penser du grand vent néo-libéral ».
    Je ne suis pas, comme toi, un expert en toponymie, mais il me semble que la Ville devrait honorer sa mémoire en rebaptisant le jardin Saint-Roch à son nom, puisque ce lieu symbolise avec éloquence son action pour la revitalisation des quartiers centraux.
    Cordialement.

    5 janvier 2016
  2. Jean Provencher #

    J’ai beaucoup aimé cet homme, cher Pierre. Les éloges pleuvent aujourd’hui, avec raison. Mais je n’ai pas travaillé avec lui sur le plan politique ou le plan administratif. C’était plus un simple relation d’amitié que nous avions, je dirais. Nous nous plaisions à nous retrouver sans jamais par devoir, politique ou administratif, je dirais. Nous parlions beaucoup d’histoire. C’était un personnage tellement sympathique. À mes yeux, vraiment, mais vraiment, le plus grand maire, et de très loin, à croire vraiment à la culture à Québec depuis le premier en 1833 jusqu’à aujourd’hui. Nous n’en avions pas eu avant, nous n’en avons pas eu après.

    Je vais te dire : si j’avais eu plus de temps à moi, je lui aurais proposé de travailler à quatre mains, ensemble donc, et de revenir sur son parcours depuis l’Office franco-québécois de la jeunesse durant les années 1960 d’abord jusqu’à aujourd’hui. Pas une biographie autorisée dont j’aurais été l’auteur, plutôt un travail à deux, avec nos couleurs propres. J’ai souvent pensé à ce projet sans lui en parler, car je craignais de faire naître chez lui des attentes que je n’aurais pu combler par la suite faute de temps.

    Quoi qu’il en soit, il devait être aussi occupé que moi, sinon davantage.

    Pour CKRL, notre radio, où j’ai passé 33 ans, ce fut un homme qui était tout près, précieux. Il avait d’ailleurs créé le programme d’aide aux médias communautaires, alors complètement nouveau au Québec.

    On débat maintenant, cher Pierre, de la commémoration de Jean-Paul L’Allier.

    Cet homme, on ne peut le réduire à une rue, un boulevard, une place, un amas de briques ou de pierres quel qu’il soit, une rivière, etc.
    Il a tant fait qu’il ne faut pas réduire sa mémoire ainsi.

    Il faudrait que ça tourne autour de l’amitié, de l’amour, de la beauté. Il aimait tant la vie et avait un respect maudit pour toute personne.

    Et j’ai eu l’avantage de son amitié en dehors d’avoir travaillé avec lui en politique ou sur le plan administratif.

    Je voyais comment cet homme était respectueux envers tout le monde.

    À Québec, on a maintenant une autoroute Félix-Leclerc, et c’est triste d’avoir déshabillé ces deux mots pour les réduire aujourd’hui à des embouteillages ou des accidents matin et soir. Je ne voudrais pas que le nom de Jean-Paul L’Allier soit ainsi banalisé. J’irais jusqu’à espérer que la famille s’y refuse.

    5 janvier 2016

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